1.6 dCi 130 : Quelle fiabilité ?

Les versions post-2015 du 1.6 dCi 130 sont bien plus fiables, grâce à des améliorations sur le turbo, le refroidissement et la gestion moteur.

Un entretien régulier et l’achat d’un modèle bien suivi permettent d’éviter des frais élevés, qui peuvent atteindre jusqu’à 11 000 € en cas de casse moteur.

Évitez les trajets courts pour limiter l’encrassement EGR et FAP.

Un moteur performant mais pas sans défauts

Le 1.6 dCi 130 ch (R9M), apparu en 2011, s’est vite imposé sur des modèles comme le Scénic, le Kadjar, ou encore le Nissan Qashqai. Il remplace l’ancien 1.9 dCi, tout en offrant plus de puissance et moins de consommation, environ 5 à 6 litres aux 100 km en usage mixte.

Sur autoroute, ce moteur brille par sa souplesse et ses 320 Nm de couple à 1750 tr/min.

Il utilise une injection directe Common Rail et un turbo à géométrie variable, ce qui améliore les performances et réduit les émissions.

Après 2015, Renault a corrigé plusieurs problèmes : turbo renforcé, meilleure gestion du refroidissement, et mises à jour électroniques.

Un exemplaire post-2015 bien entretenu peut dépasser 300 000 km, ce qui en fait un choix rassurant à condition de rester vigilant sur l’entretien.

Les points forts du 1.6 dCi 130

Ce moteur séduit par sa consommation modérée, notamment pour les conducteurs qui font beaucoup de kilomètres sur route ou autoroute.

Le système Start-Stop et l’EGR basse pression aident à rester sous les 115 g/km de CO2, un bon point pour la vignette Crit’Air et le respect des normes Euro 5 et 6.

Si vous faites régulièrement des longs trajets et que vous roulez de manière dynamique, vous limiterez l’encrassement de l’EGR et du FAP, deux pièces coûteuses à entretenir.

Les versions récentes, produites après 2015, corrigent les faiblesses initiales du moteur.

Choisir un modèle bien entretenu, avec un suivi complet et des factures, est donc fortement conseillé pour éviter de mauvaises surprises. !

Un Scénic 1.6 dCi 130 ayant parcouru 180 000 km sans autre entretien que les révisions classiques, par exemple, prouve que ce moteur peut être fiable à long terme.

Les problèmes récurrents à surveiller

Sur les premiers modèles (2011-2014), le turbo est fragile.

Une usure prématurée peut provoquer une perte de puissance ou, dans les cas graves, une casse moteur pouvant coûter jusqu’à 11 000 €. Pour limiter ce risque, faites vérifier le turbo et le circuit de refroidissement avant l’achat d’un modèle d’occasion.

Des fuites d’huile au niveau du carter de distribution ou du joint de culasse sont également possibles.

Ces problèmes, liés à un entretien négligé ou à des trajets trop courts, peuvent entraîner une usure rapide du moteur.

Le filtre à particules (FAP) et la vanne EGR, qui permettent de réduire les émissions, s’encrassent plus vite si vous roulez principalement en ville ou sur de courts trajets.

Privilégiez une conduite dynamique sur autoroute ou voie rapide pour maintenir ces systèmes propres. Une vanne EGR encrassée peut provoquer une perte notable de puissance et nécessiter un nettoyage, voire un remplacement qui peut coûter entre 300 et 600 € selon les garages.

Certains utilisateurs rapportent des soucis de sonde lambda et de durites de turbo, ainsi qu’une boîte de vitesses manuelle accrocheuse, surtout en deuxième.

Ces problèmes, bien que moins fréquents, peuvent impacter l’agrément de conduite et entraîner des réparations coûteuses si non pris en charge à temps.

Conseils pratiques pour limiter les risques

Pour maximiser la durée de vie du 1.6 dCi 130, utilisez uniquement de l’huile moteur répondant aux spécifications Renault, comme l’huile RN720 ou RN17, et respectez les intervalles de vidange : tous les 10 000 à 15 000 km ou une fois par an.

Cela contribue à éviter l’encrassement et à maintenir une lubrification optimale, même sur les longs trajets.

• Avant l’achat, faites inspecter le moteur par un mécanicien qualifié. Insistez sur l’examen du turbo, du circuit de refroidissement et de l’état du FAP.
• Vérifiez l’absence de fuites d’huile sous le moteur, en particulier autour du carter et du joint de culasse.
• Un historique limpide avec des factures d’entretien régulières est le meilleur gage de tranquillité.

Pour limiter l’encrassement de l’EGR et du FAP, favorisez les longs trajets et évitez les démarrages et arrêts fréquents sur de courts trajets.

Si votre utilisation est principalement urbaine, prévoyez de faire régulièrement une montée en régime sur autoroute ou voie rapide pour nettoyer le système.

Comparaison avec d’autres moteurs Renault-Nissan

Le 1.6 dCi 130 est plus fiable que le 1.6 dCi 160 ch bi-turbo, qui a souffert de problèmes supplémentaires tels que des blocs moteurs fissurés ou des échangeurs thermiques défectueux.

Ce dernier est à éviter si vous cherchez un moteur durable et sans tracas.

En revanche, le 1.5 dCi, plus ancien et moins puissant, présente des points faibles : injecteurs fragiles et encrassement de l’EGR plus rapide.

Il reste correct pour une utilisation principalement urbaine, mais le 1.6 dCi 130 est un meilleur choix si vous recherchez un bon compromis entre puissance, consommation et fiabilité.

Tableau comparatif des versions

Questions fréquentes

Quel est le kilométrage maximum attendu pour un 1.6 dCi 130 ?
Un moteur bien entretenu peut atteindre 300 000 km voire plus, en particulier les versions post-2015. Un entretien rigoureux et l’évitement des trajets courts sont essentiels.

Combien coûte la réparation du turbo sur un 1.6 dCi 130 ?
Le remplacement d’un turbo peut coûter entre 1 200 et 2 000 €, mais en cas de casse moteur, la facture peut grimper jusqu’à 11 000 €. Faire vérifier le turbo régulièrement est crucial.

Quels modèles sont équipés du 1.6 dCi 130 ?
On le retrouve sur des Renault (Mégane, Scénic, Kadjar, Talisman) et des Nissan (Qashqai), en version Euro 5 ou Euro 6 selon l’année.

Comment éviter l’encrassement de l’EGR et du FAP ?
Privilégiez les trajets longs et une conduite dynamique, et effectuez une montée en régime régulière sur autoroute ou voie rapide pour nettoyer le système.